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Des films à contre-courant |

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Films parus
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Le chantier des possibles
Documentaire de Ève Lamont
Produit par Amélie Lambert Bouchard et Sylvie Van Brabant (La Pointe de Vue)
2016, 80 minutes
Français
Surnommé affectueusement La Pointe, Pointe-Saint-Charles est un quartier populaire du sud-ouest de Montréal actuellement pris d’assaut par les promoteurs immobiliers.
Face aux tours à condos de luxe qui poussent comme des champignons aux abords du canal Lachine, les résidents de La Pointe sont menacés d'exclusion par un boom immobilier d'une ampleur jamais vue auparavant.
La communauté de Pointe-Saint-Charles s'accroche et tient bon pour sauver son quartier et son monde. Les citoyens se regroupent et mettent de l'avant leur propre vision d’aménagement urbain, axé sur le développement social et les projets communautaires.
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Parfaites
Documentaire de Jérémie Battaglia
Produit par Amélie Lambert Bouchard et Sylvie Van Brabant
2016, 78 minutes
Français et anglais
Parfaites est le parcours émouvant, à la beauté envoutante, de l’équipe nationale canadienne de nage synchronisée vers les qualifications pour les Jeux olympiques de Rio. Le film lève ainsi le voile sur ce sport atypique dont les exigences athlétiques et humaines dépassent les limites de l’imaginable.
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Le commerce du sexe
Documentaire de Ève Lamont
Produit par Nicole Hubert, Sylvie Van Brabant
et Nathalie Cloutier (ONF)
2015, 76 minutes
Français
Avec Internet, le commerce du sexe s’est développé à l’échelle planétaire jusqu’à devenir aujourd’hui une véritable industrie. Mais à qui profite ce commerce qui fait du corps des femmes une marchandise exploitable à merci? Le documentaire révèle l’envers du décor d’un nouvel esclavage des temps modernes, où des femmes abusées sont condamnées au silence.
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L'or du golfe
Documentaire de Ian Jaquier
Produit par Denis McCready, Michel D.T. Lam
et Ian Jaquier (Laterna Films)
2015, 91 minutes
Français
Kevin Parent vit sur les rives de la Baie-des-Chaleurs, la terre de ses ancêtres, son havre de paix. Pourtant, sa tranquillité risque d’être troublée par la levée du moratoire québécois sur l’exploitation d’hydrocarbures dans les eaux du golfe du St-Laurent : une porte grande ouverte pour envahir la baie de plateformes pétrolières et gazières. La peur d’une marée noire, des retombées économiques incertaines, des conflits d’intérêts apparents, Kevin Parent s’inquiète de l’avenir de son golfe. Afin de mieux comprendre des enjeux qui souvent le dépassent, il décide de partir à la rencontre des acteurs d’un conflit qui semble inévitable entre gouvernements, pétrolières, premières nations, environnementalistes et simples citoyens. Une version moderne de David et Goliath.
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Le mystère Macpherson
Documentaire de Serge Giguère
Produit par Nicole Hubert, Sylvie Van Brabant (Rapide-Blanc)
et Colette Loumède (Office national du film du Canada)
2014, 77 minutes
Français
Le mystère Macpherson, c’est d’abord une histoire d’amitié improbable entre le grand Félix Leclerc et l’intrigant Frank Randolph Macpherson, ingénieur-chimiste jamaïcain arrivé au Québec en 1917, qui inspira la chanson « MacPherson » au poète. C’est ensuite une histoire de mémoire, celle de cette chanson justement, qui poussa la cinéaste d’animation Martine Chartrand à réaliser l’impressionnant film MacPherson, à partir de peintures sur verre animées sous la caméra 35mm. Un film développé sur dix ans alors qu’elle entreprenait de vastes recherches sur ce personnage, tout en revisitant aussi sa propre histoire. Le mystère Macpherson, un voyage historique et intime, que nous raconte Serge Giguère, complice des premières heures de la démarche de Martine Chartrand. Regard généreux sur une artiste au travail, Le mystère Macpherson est une œuvre résolument humaniste, où sont mis à jour les liens imperceptibles mais indestructibles qui nous unissent les uns aux autres.

• Prix Jutra du meilleur documentaire 2015
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ANTICOSTI :
La chasse au pétrole extrême Documentaire de Dominic Champagne
Produit par Sylvie Van Brabant (Rapide-Blanc)
et Dominic Champagne (Le Bien Commun INC.)
2014, 81 minutes
Français
Un documentaire-choc sur une île aux trésors entourée de mystères à l’ère du pétrole extrême. Après des années à militer contre l’invasion de l’industrie du gaz de schiste, Dominic Champagne réalise son premier documentaire en s’invitant sur Anticosti pour une partie de chasse dans le merveilleux monde du pétrole de schiste ! Faut-il exploiter le pétrole d’Anticosti ? À l’heure du réchauffement climatique, entre la pensée magique qui fait rêver notre classe politique et l’exigence écologique, il y a nous, les citoyens. À qui revient-il de décider de l’usage raisonnable de nos ressources collectives ?
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Le monde d’Adrien
Documentaire de Katerine Giguère
Produit par Katerine Giguère et Sylvie Van Brabant
2013, 11 minutes
Français
Entrer dans l’univers d’un enfant est toujours un privilège. Adrien chérit un monde bien unique. En passant par plusieurs formes d’art, Adrien nous partage ses passions, sa sensibilité et sa vision du monde, qu'il ose déjà définir.

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Le Nord au Cœur Parcours d’un géographe
Avec Louis-Edmond Hamelin Documentaire de Serge Giguère
Produit par Nicole Hubert et Sylvie Van Brabant
2012, 85 minutes
Français
Dans Le Nord au Cœur, le cinéaste Serge Giguère nous offre une fois de plus un personnage plus grand que nature qui, du haut de ses 5 pieds, est un géant, un pionnier québécois de la géographie nordique et de sa terminologie, ainsi qu’un ardent défenseur de l’autochtonie : Louis-Edmond Hamelin.
Ce géographe, économiste, linguiste, est ce qu’on appelle un « inconnu célèbre ». En effet, l’homme demeure discret, mais son œuvre est publique. Qui ne connaît pas, aujourd’hui, le mot nordicité ? Ce terme et des dizaines d’autres, qui manquaient à notre vocabulaire, ont été façonnés par Louis-Edmond Hamelin, un créateur de mots inspiré, amoureux de la langue autant que du territoire.
Qu’il s’intéresse à notre nordicité, au phénomène des rangs dans le pays rural, ou à l’importance historique des Premières nations, Hamelin, 89 ans, nous ouvre des portes, bouscule les idées reçues, et introduit l’imaginaire dans notre conception du Québec.

• Présentation spéciale Rencontres internationales du documentaire
• de Montréal 2012
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On ne mourra pas d'en parler
Un regard plein de vie sur la mort
Documentaire de Violette Daneau
Produit par Claude Cartier et Sylvie Van Brabant
2010, 92 minutes
Français, anglais, galicéen
et sous-titres français
Road movie intérieur, ce documentaire suit la quête de la réalisatrice qui, depuis l’enfance, a un rapport ambigu avec la mort. À 59 ans, son questionnement s’intensifie et elle cherche des réponses auprès de gens qui sont proches de la mort, accompagnants, malades, anthropologues…
Filmé au Québec, en Suisse, en Espagne et aux États-Unis, On ne mourra pas d'en parler propose une rencontre dynamique, courageuse et déroutante, avec la courbe de notre humanité. En voulant faire un film sur la mort, Violette Daneau a fait un film sur la vie. Et si regarder la mort en face aidait à vivre...
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L'Imposture
Documentaire d'Ève Lamont
Produit par Nicole Hubert
2010, 93 minutes
Français
La tendance actuelle à faire de la prostitution un métier « comme un autre » est démentie par des femmes qui se sont prostituées. Avec lucidité et courage, elles dévoilent la face cachée de ce prétendu « travail du sexe » qui ne relève pas d’un choix éclairé procurant richesse, plaisir et liberté.
Elles ont 22, 34 ou 48 ans, elles habitent Montréal, Québec ou Ottawa... Ces femmes qui ont récemment quitté la prostitution ou qui tentent d’en sortir, mènent un âpre combat pour se réinsérer socialement et retrouver quiétude et sécurité. Dans ce long processus parsemé d’embûches, chacune cherche à reprendre le contrôle de sa vie, à retrouver l’estime de soi et à s’offrir une place au soleil.
Filmé avec une caméra de proximité, ce documentaire nous plonge au cœur de leur réalité.

• Compétition officielle Rencontres internationales du documentaire
• de Montréal 2010
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Chercher le courant
Documentaire de Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere
Produit par Denis McCready et Nicolas Boisclair
2010, 85 minutes
Français, anglais
et sous-titres français
À l'été 2008, à un an du début d'un chantier hydroélectrique de 8 milliards de dollars prévu par Hydro-Québec, Alexis de Gheldere et Nicolas Boisclair décident de parcourir la rivière Romaine en canot avec deux environnementalistes... un « river trip » de 500 km qui les amènera de sa source au Labrador à son embouchure dans le Golfe du Saint-Laurent.
Flanqués d’un poêle à bois innu, de deux panneaux solaires et d’une étude d’impact de 2500 pages, ils découvrent la rivière et ses affluents et les impacts prochains du projet hydroélectrique de Hydro-Québec. Kilomètre par kilomètre, ils ouvrent grands leurs yeux sur cet écosystème spectaculaire et encore sauvage. Durant cette expédition de 46 jours, ils archivent pour les générations futures les images d’un coin de pays d’une remarquable beauté.
Cette aventure se déroule en parallèle à une autre quête, qu'ils mènent avec Roy Dupuis. Ensemble, ils partent explorer la manière de produire et de consommer de l’énergie dans le Québec du XXIe siècle. Les questions suscitées par l’expédition les amènent à consulter des experts et des gens de terrain qui nous révèlent d’étonnantes surprises sur les énergies vertes et leur développement au Québec, suggérant qu’il y a des occasions d’affaires importantes dans ce domaine, et ce pour des générations à venir.
Les énergies vertes tiennent-elles la route ? Quel est le potentiel des énergies renouvelables au Québec ? Quelles surprises attendent nos comptes d’électricité dans un avenir proche? 48 ans après l'élection qui mènera à la nationalisation de l’électricité au Québec, sommes-nous toujours Maîtres chez-nous ?

• Prix du public offert par Canal D, Rencontres internationales
• du documentaire de Montréal 2010
• Mention spéciale par le jury ÉcoCaméra Rencontres internationales
• du documentaire de Montréal 2010
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BAS! Au-delà du Red Light
Documentaire de Wendy Champagne
Produit par Denis McCready et Wendy Champagne
2009, 77 minutes
Hindi, nepali, anglais
et sous-titres français
Comment bâtir l'avenir quand on traîne un passé lourd de secrets ? Dans BAS! Au-delà du Red Light, treize jeunes adolescentes libérées des sordides bordels de Mumbai confrontent les démons intérieurs et extérieurs de leur vie et nous révèlent la face cachée du marché florissant du trafic d'enfants.
Sous la garde légale de la Rescue Fondation, ces jeunes victimes sont regroupées et virtuellement prisonnières de ce refuge jusqu'à leur majorité. C'est là qu'elles témoignent des douleurs de leur passé mais évoquent aussi les durs choix qui s'offrent à elles pour l'avenir : le risque d'être trafiquée de nouveau, le mariage « forcé » avec un homme ayant le double de leur âge, ou le travail domestique.
Ce documentaire explore un aspect moins connu de la réhabilitation des enfants victimes de trafic, en offrant une voix à ces jeunes filles. Le fil narratif du film alterne entre le quartier des bordels, le dortoir des jeunes filles à la fondation, un studio où elles répètent les mouvements de danse bhangra, et le cours de danse thérapie.
À travers le matériel exclusif obtenu grâce à un accès soutenu et intime à ce monde interlope, BAS! Au-delà du Red Light amalgame le processus de répétitions de danse, les révélations personnelles des jeunes filles, les confessions glaçantes des trafiquants d'enfants, et des témoignages de politiciens et travailleurs de la Rescue Fondation. On assistera en plus à une dramatique enquête et une rafle sur un des bordels de Mumbai.
Soutenu par la superbe caméra de Katerine Giguère, le film capte l'extraordinaire résilience de ces jeunes filles en la juxtaposant au monde volatile et troublant du plus grand Red Light de la planète.
BAS! signifie : c’est assez!
Pour plus d’informations sur le film et sa mission :
bas-doc

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NFB Colin Low Award for most innovative Canadian Documentary
• (Doxa Festival, Vancouver)
• Meilleur documentaire au L.A. Femme International Film Festival
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Visionnaires planétaires
Guide de survie pour une planète en péril
Documentaire de Sylvie Van Brabant
Produit par Sylvie Van Brabant, Marie-France Côté,
Lucille Veilleux, Peter Wintonick (Rapide-Blanc)
ainsi que Yves Bisaillon et Patricia Bergeron
(Office national du film du Canada)
2009, 82 minutes
Français et sous-titres français
Visionnaires planétaires est une enquête pour trouver des solutions concrètes aux problèmes de notre planète. Nous sommes donc invités à suivre le jeune Mikaël Rioux , un jeune activiste natif de Trois-Pistoles, qui a commencé par militer pour sauver la rivière de son enfance puis s’est retrouvé à défendre diverses causes environnementales. Il nous emmène sur les traces d’hommes et de femmes d’exception qui ont créé des projets innovateurs pour l’avenir de la société.
Visionnaires planétaires, c’est l’Indien Ashok Khosla et le Development Alternative qui remet le développement dans les mains des populations locales. C’est le Canadien John Todd et ses « machines vivantes » qui s’inspire de la nature pour revivifier les eaux usées. C’est aussi le Suédois Karl-Henrich Robert et The Natural Step, une méthode de gestion pour municipalités et grandes entreprises, basée sur une vision du futur. C’est un autre regard sur la finance, avec l'économiste-humaniste Peter Koenig et un dialogue éclairant avec Marilyn Melhman, force tranquille du mouvement Global Action Plan. C’est, enfin, le Green Belt Movement de la Kenyane Wangari Maathai, et ses millions d’arbres plantés par des femmes qui prennent en main l’environnement de leur pays.
Les images sont grandioses, pour nous rappeler la beauté de cette planète qu’on veut préserver. La trame sonore emprunte à tous les rythmes, à toutes les évocations. Enrichie de mots et d’images, elle parle à nos sens, invite à la célébration, à la réflexion.
Vent d’espoir, ce documentaire positif et inspirant s’adresse à tous ceux qui refusent de baisser les bras devant l’ampleur de la tâche.
Plus d’infos :
onf.ca/visionnairesplanetaires

• Meilleur long métrage canadien, Planet in Focus, Toronto,
• octobre 2009
• Compétition officielle, longs métrages IDFA 2009
• Meilleur documentaire 20e Festival du Film de Sept-Îles 2010
• Prix du Public, Festival de Films de Portneuf sur l’environnement 2010
• Finaliste, catégorie Meilleur documentaire Science et nature,
• Gala des prix Gémeaux 2010
• Prix du RIFF pour l’Environnement, Reykjavik International Film Festival
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À force de rêves
Documentaire de Serge Giguère
Produit par Nicole Hubert et Sylvie Van Brabant (Rapide-Blanc)
ainsi que Colette Loumède (Office national du film du Canada)
2006, 83 minutes
Français
Il est tout à fait possible de vieillir heureux. Les personnages de À force de rêves nous le rappellent par leur rapport passionné au monde, par leurs gestes simples remplis du bonheur de vivre ainsi que par leur sereine lucidité. Si certains films nous aident à mieux vivre, À force de rêves fait certainement partie de ceux là! Le poids des années y apparaît allégé par l’humour et la créativité.
Ils ont entre 72 et 94 ans. Ils font de la musique, de la peinture ou de l’aéromodélisme, travaillent sur leurs terres ou se passionnent pour les antiquités. Retrouvant la verve qui caractérise ses meilleurs films – Oscar Thiffault (1988), Le roi du drum (1991) – Serge Giguère les observe avec la liberté que lui procure sa longue expérience de documentariste, construisant une mosaïque vibrante et colorée à partir des fragments, des traces de leur existence. Le cinéaste fait émerger des liens entre ces individus qui ne se connaissent ni ne se croisent, mais qui tous aspirent à communier avec la grandeur du monde : rêve de voler ou rapport étroit à la nature, au patrimoine, à l’art. Ainsi, les avions modèles réduits qui traversent le film, constructions fragiles qui décrivent des arabesques, sont comme les traces laissées par les personnages. Ces avions légers virevoltent au rythme des airs d’un big band composé de retraités qui prennent plaisir à partager leur swing avec la caméra.
Même si la mort s’annonce autour de chacun, il émane de À force de rêves une chaleur et une joie de vivre que la caméra parvient à traduire par la proximité et l’intimité qui lient le cinéaste à ses personnages. Tout le film est là! Dans cette ambiance positive que les petits désagréments de l’existence ne peuvent altérer. On rend hommage à Serge Giguère d’avoir su être attentif à ces moments de vie, d’avoir su par son habile bricolage donner une forme cinématographique à l’ensemble, d’avoir pris le temps de révéler dans leurs plus fines nuances les précieux enseignements issus d’une sagesse sans prétention.

• Prix Jutra du meilleur documentaire, 2007
• Prix spécial du jury, meilleur long métrage canadien,
• Hot Docs, 2007
• Prix La Vague, meilleur documentaire, Festival international
• de cinéma francophone en Acadie (FICFA)
• Prix NFB, meilleur documentaire canadien,
• Festival du Film International de Calgary, 2007
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Survivre
Documentaire de Francine Tougas
Produit par Sylvie Van Brabant
2006, 52 minutes
Français
Le 7 octobre 1966, à Dorion, une petite ville à l'ouest de Montréal, un autobus scolaire transporte vers une soirée de danse une quarantaine de jeunes, âgés de 12 à 20 ans. Au passage à niveau, l'autobus est embouti par un train du Canadien National roulant à pleine vitesse : 19 jeunes sont tués, ainsi que le chauffeur de l'autobus.
La réalisatrice Francine Tougas, originaire de Dorion, avait 14 ans lors du
drame. Au début de la cinquantaine, elle a retrouvé des survivants de cet
accident, ses amis Myles et Pete, et a cherché à savoir où ils en étaient
aujourd’hui, comment on survit à une telle tragédie. Elle les a
accompagnés dans la recherche des documents juridiques des enquêtes
tenues à l’époque, et dans leur quête de vérité.
Tourné sur une période de presque 4 ans, avec 25 participants, ponctué
de nombreuses archives semblant provenir tout droit d’un vieux scrapbook, Survivre lève un coin du voile sur l’espèce de « loi du
silence » qui a toujours entouré les causes réelles de cette tragédie. Film d’enquête et aussi film d’émotion, il nous entraîne sur le chemin de la mémoire et d’une souffrance encore à fleur de peau après 40 ans.

• Prix Best documentary point of view,
• Golden Sheaf Awards, Yorkton Festival, 2007
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017

BANDE-ANNONCESÉQUENCES INÉDITES |

Pas de pays sans paysans
Documentaire d'Ève Lamont
Produit par Nicole Hubert (Rapide-Blanc)
ainsi que Colette Loumède (Office national du film du Canada)
2005, 90 minutes
Français
L’agriculture est en crise partout sur la planète. La course à la productivité de l’agro-industrie s’effectue au détriment de l’environnement et de la qualité des aliments. Sous la pression de la mondialisation, les revenus des agriculteurs diminuent, et les fermes familiales disparaissent sans cesse. « L’argent ne va plus dans les fermes, mais dans les laboratoires des compagnies », fait remarquer un fermier. Dans Pas de pays sans paysans, la réalisatrice Ève Lamont adopte le point de vue d’agriculteurs avertis pour dénoncer les problèmes sociaux, environnementaux et de santé que cause l’agriculture industrielle. La documentariste, jardinière à ses heures, sillonne les campagnes du Québec, de l’Ouest canadien, du Vermont (États-Unis) et de la France. Partout, elle constate les dérapages de l’agriculture productiviste : épandages excessifs de fertilisants et usage d’intrants chimiques qui causent la pollution de l’eau ; déforestation intensive et monocultures qui entraînent la destruction des écosystèmes et des milieux humides ; élevages à grande échelle qu’on traite aux médicaments et aux concentrés pour accroître la production ; enfin, prolifération des OGM qui menacent la biodiversité. À cet égard, la cinéaste rencontre des agriculteurs inquiets, qui craignent que leurs cultures biologiques ou conventionnelles soient contaminées par les cultures transgéniques.
L'emprise de plus en plus grande des multinationales de l’agrochimie et des biotechnologies amène des paysans et des mouvements citoyens à riposter partout sur la planète. En Europe comme en Amérique, des agriculteurs proposent une autre vision de l’agriculture et optent pour des méthodes de production biologique ou pour des méthodes qui réduisent au minimum l’usage d’intrants chimiques. Soucieux de tirer un juste prix de leur travail tout en produisant des aliments sains et de qualité, ils conçoivent des formes de mise en marché indépendantes de l’agro-industrie, en privilégiant un lien direct avec les consommateurs.Pas de pays sans paysans témoigne à la fois d’une implacable lucidité et d’un irrépressible espoir. Un peu partout dans le monde, un courant de résistance ralliant agriculteurs et consommateurs émerge, et proclame qu’il est possible de cultiver et de produire autrement, même à grande échelle, tout en respectant l’environnement et l’autonomie des paysans.
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016
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L'île aux fleurs
Documentaire de Katerine Giguère
Produit par Katerine Giguère et Sylvie Van Brabant
2005, 56 minutes
Français et sous-titres français
Alors que plusieurs se questionnent sur
laide réelle apportée par la communauté
internationale aux pays en voie de développement, deux
Québécois ont accepté linvitation
dun organisme humanitaire pour travailler à un
projet de coopération en Indonésie. Louise et
François, des coopérants néophytes, sont
ainsi partis pour lÎle de Flores. Leur mission :
implanter des jardins de plantes médicinales dans les
villages et jeter les bases dun projet décotourisme
qui seraient ensuite administrés
par les villageois. Pour eux, cétait un véritable
rêve!
Mais une fois que Louise et François sont arrivés
à destination, les infrastructures locales défaillantes,
la corruption endémique des autorités, et les
difficultés de communication avec les gens de certains
villages ont tôt-fait de les ramener à la réalité.
Malgré tout, le couple persiste. Ils suivent des cours
dindonésien, poursuivent leur tournée des
villages, et trouvent finalement un endroit où la réceptivité
des habitants du village les encourage à sinstaller.
Les gens de Lekolodo sont accueillants, chaleureux et surtout
motivés. Sous limpulsion du dynamisme du couple
québécois, ils se mettent au travail, et les résultats
ne tardent pas à venir. À travers les liens de
coeur quils tissent avec les villageois, Louise et François
réussissent à compléter leur mission. Plus
dun an après leur retour au Québec, leur
héritage perdure sur lîle et constitue un
inspirant modèle de coopération internationale.
La jeune cinéaste Katerine Giguère a suivi laventure
de Louise et François en les filmant sur une période
de quatre ans, avant leur départ, sur place, ainsi quà
leur retour. Caméra à lépaule, elle
a su sapprocher des gens pour en tirer un film à
la fois émouvant et instructif qui invite à la
réflexion.
Sans être spécifiquement une critique de l’aide aux pays en voie de développement, L'île aux fleurs démontre que la coopération internationale doit se faire avant tout sur le terrain, en contact direct avec les communautés.

• Prix du Public et Prix de la Relève, Festival de Films de Portneuf
• sur l’Environnement, Saint-Casimir, 2006
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015

BANDE-ANNONCE |

Josef's Daughter
Documentaire d'Ilana Linden
Produit par Sylvie Van Brabant
2005, 52 minutes
Anglais et sous-titres français
Quand son père âgé, et gravement atteint
du Parkinson, se retrouve sur son lit de mort, Ilana saperçoit
quelle ne la pas véritablement connu. Juif
roumain ayant fui en Palestine pour échapper à
lholocauste, Josef Schwartz a par la suite immigré
à Montréal où sa femme a donné naissance
à deux filles, dont Ilana. Cet homme extraordinairement
exigeant et distant a eu un impact sur le développement
affectif de sa fille et sur son amour-propre. Comme aucun autre,
il critiquait son apparence physique, lobligeant à
se faire belle pour plaire, mais surtout pour projeter une image
parfaite.
Maintenant rendue dans la cinquantaine, Ilana entre dans sa
ménopause et se questionne sur son propre déclin
physique. Elle entreprend alors de tourner un documentaire pour
pousser davantage sa réflexion et essayer de comprendre
ce qui a façonné sa perception de la beauté,
de la vie et de la mort. Accompagnant son père jusquà
son dernier souffle, échangeant de manière émotive
avec sa mère et sa sur sur sa relation avec lhomme
qui a marqué sa vision du monde au fer rouge, Ilana tente
de faire face à ses peurs. Sadressant directement
à la caméra, elle confie ses pensées les
plus intimes et avoue son effroi devant le vieillissement de
son corps.
Parallèlement, le film montre cette ancienne reine de
beauté qui débute un entraînement au gymnase
afin de ralentir les effets du temps et de la gravité.
Ilana sadjoint même les services dun entraîneur
personnel réputé qui la pousse à se dépasser.
À la sueur de son front, elle sefforce de remodeler
son corps. Comme si elle cherchait à demeurer éternellement
jeune et conserver une beauté plastique qui lui assurerait
de conserver son image extérieure, exigée depuis
toujours par son père. Même après sa mort,
son emprise est encore palpable. Josef's Daughter est
une intéressante méditation sur les séquelles
engendrées par une incompréhension entre les membres
dune même famille, et un regard incisif sur la vie
dune femme confrontée à sa propre mortalité.
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014
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K2 Journal vertical
Documentaire de Claude-André
Nadon
Produit par Katerine Giguère et Sylvie Van Brabant
2004, 45 minutes
Français
Été 2003. Les grimpeurs Claude-André
Nadon, Sylvain Geneau et Alfred Schreilechner tentent daccomplir
le rêve de tout alpiniste en haute altitude: lascension
du mythique K2, le deuxième plus haut sommet du monde
après lEverest. Même si la montagne de
lHimalaya est davantage connue, lascension du
K2 est considérée encore plus exigeante et dangereuse.
Pour ces ascensionnistes expérimentés, cest
un défi à la hauteur de leurs aspirations.
Déjà fort de son expérience de tournage
pour le film Everest de lintérieur, Claude-André
Nadon se sert de sa caméra comme d'un journal de bord.
Tout au long de lascension, il donne ses impressions
sur son expérience et sur la difficulté de composer
avec des conditions météorologiques plus que
défavorables. La constance des grands vents et des
tempêtes de neige, ainsi que limpraticabilité
de la paroi, finissent par épuiser toutes les réserves
des trois grimpeurs. Ils doivent abandonner leur ascension
et revenir au pied de cette terrifiante montagne.
Malgré léchec sportif et lévidente
déception personnelle, Claude-André Nadon a
néanmoins rapporté de cette ascension des images
saisissantes où la démesure splendide des paysages
côtoie l'intimité prenante d'un combat entre
l'homme et la montagne. Le grimpeur a réussi avec K2 Journal vertical à dévoiler la face cachée de ce sport extrême aussi mystérieux que fascinant.

« En vivant avec la
peur, la souffrance physique, la beauté sublime, la
mort, leffort et la véritable camaraderie, j'apprends
des leçons uniques sur la vie. Pour moi, l'alpinisme
est un raccourci vers la sagesse... »
- Claude-André Nadon

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013

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Sur les traces de Riel
Documentaire de Sylvie Van Brabant
Produit par Nicole Hubert et Sylvie Van Brabant
2003, 52 minutes
Français et sous-titres français
Illuminé et traître à la nation pour les
uns, héro pacifiste et véritable père
du Manitoba pour les autres, Louis Riel déchaîne
toujours les passions, 125 ans plus tard. Convaincu de limportance
de son combat, le compositeur Normand Guilbeault, créateur
du spectacle Riel, Plaidoyer musical/Musical Plea, part dans
lOuest canadien à la recherche de lillustre
défenseur des Métis. Mais pour aller au cur
de cette histoire à la fois douloureuse et porteuse
despoir, Normand Guilbeault a besoin dun guide.
Il trouve la perle rare en Rose Fleury, une Métis de
75 ans, militant pour une révision plus juste de lhistoire
de son peuple.
Ensemble, ils refont le voyage mythique de Riel, de Saint-Boniface
au Manitoba à Batoche en Saskatchewan, afin de recueillir
les témoignages de descendants du peuple Métis.
Chaque personne rencontrée sur leur route porte encore
en elle le poids de la controverse et la tristesse engendrées
par la rébellion des Métis et par la pendaison
de Riel en 1885. Devant la statue de Riel, devant sa tombe,
sur les lieux dune bataille entre larmée
et les Métis, Rose et Normand sémeuvent
et sindignent de voir que ce peuple est toujours bafoué,
et nulle part à sa place. Mais malgré tout,
lespoir demeure.
Pour Sylvie Van Brabant, originaire de Saint-Paul en Alberta, Sur les traces de Riel est un retour aux sources. Un
voyage empreint démotions pour la cinéaste
dont lenfance dans ce coin de pays a été
marqué par une conscientisation de linjustice
dont les Autochtones et leurs cousins Métis souffrent
depuis trop longtemps. Accompagnant Rose et Normand dans leur
voyage, la réalisatrice est revenue avec un road-movie,
rythmé par une musique engagée, et offrant des
images évocatrices des plaines de lOuest, berceau
dun pays méconnu où perdurent controverses
et espoirs de liberté.

« À
travers lhistoire de la rébellion métisse,
ce sont les circonstances de la fondation du Canada quon
a loccasion de mettre en perspective. »
- Sylvie Van Brabant
• Finaliste meilleur film documentaire, Nomination Prix Séquences,
• Festival Présence
Autochtone, terre en vues, 2003

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012

BANDE-ANNONCE |

Squat!
Documentaire d'Ève Lamont
Produit par Nicole Hubert
2002, 82 minutes
Français
Été 2001 à Montréal, en pleine crise du logement, des sans-abri, des mal-logés et des jeunes militants occupent un bâtiment vacant. Au nom du droit au logement et pour vivre autrement, un squat politique prend forme avec l'appui de la ville. Au jour le jour, Ève Lamont filme la réalité des squatters. Elle fixe sa lentille sur certaines des 50 personnes qui habitent le squat Préfontaine et dresse un portrait social révélateur : une adolescente seule avec son enfant, un ancien clochard, un travailleur au salaire minimum, un jeune fugueur, un étudiant, une punk sans abri, un ébéniste au chômage, un toxicomane qui veut s'en sortir. Tous des gens que la crise du logement frappe de plein fouet.
Pour certains, ils représentent les parias de la société.
Désormais, ils ne sont plus seuls dans leur misère
et l'espoir est grand. Ils doivent apprendre à vivre
ensemble selon des règles qu'ils ont établies
au terme de longues discussions. Un projet alternatif et autogestionnaire
prend forme, mais est mis en péril par l'administration
municipale qui ne laisse pas aux squatters le temps promis
et le temps qu'il faut pour s'organiser et mener à
terme leur projet.
Plus près du cinéma guérilla que du cinéma
direct, Squat! dévoile l'hypocrisie et l'illogisme
des autorités municipales qui ont volé l'esprit
d'initiative et l'idéalisme des squatteurs, en les
entraînant dans un jeu politique dont ils ont été
les victimes. De manière subtile, le film montre l'il
vorace des médias et la couverture biaisée de
certains d'entre eux. Mais plus que tout, Squat! dénonce
la forte tendance de notre société capitaliste
à ne pas considérer le logement comme un droit
fondamental et à réprimer toute forme d'initiative
pour le reconquérir de façon autonome.

« C'est
le grand choc de ce film. Alors qu'on croyait que les pouilleux
étaient en dedans, on découvre qu'en fin de
compte, ils étaient dehors, sous forme de politiciens
sans scrupules et de bureaucrates serviles. » - Nathalie
Pétrowski, La Presse
• Prix de la meilleure réalisation long-métrage
documentaire
• et prix humanitaire, Hot Docs, 2003
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011
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Rivières d'argent
Documentaire de Michel Gauthier
Produit par Nicole Hubert
2002, 50 minutes
Français
Entre 1990 et 1994, le gouvernement québécois
octroie des permis dexploitation à des compagnies
privées de 57 petits barrages, obligeant le détournement
dune grande quantité de rivières du Québec
pour produire de lélectricité. Cette décision
sème la controverse et un moratoire est décrété.
Mais en 2001, ce moratoire est levé et Québec
annonce un nouveau programme doctroi de sites pour la
production délectricité privée.
Mais cette fois-ci, les citoyens ne se laissent pas faire.
Ils se regroupent pour la sauvegarde de leurs cours deau,
parmi les plus beaux de la province.
Ce combat, Michel Gauthier en fait le sien. Il sapplique
à suivre dans son documentaire nombre de groupes de
citoyens et dartistes, qui ont entrepris ni plus ni
moins une croisade pour obliger le gouvernement du Québec
à abandonner la production privée dhydroélectricité. Rivières d'argent est une enquête exhaustive
sur les impacts de tels projets sur lenvironnement.
Cherchant autant à comprendre quà dénoncer,
le film donne la parole aux promoteurs locaux convaincus des
bienfaits de tels projets pour léconomie des
régions, et aux citoyens qui questionnent la nécessité
énergétique de tels projets et y voient une
menace au développement de lindustrie récréo-touristique
régionale.
En 2001-2002, Rivières d'argent contribue au
débat public : le documentaire est diffusé largement
et alimente le travail des comités de citoyens qui
questionnent la pertinence dun tel programme gouvernemental.
Cest ainsi que la coalition Adoptez une rivière,
soutenue par une cinquantaine dartistes portes-paroles,
réussit à « faire barrage » aux
barrages. Le 26 novembre 2002, le gouvernement du Québec
recule et met fin officiellement à son programme. Peut-on
conclure que ce dossier est clos? Doit-on rester vigilants?
Le réalisateur Michel Gauthier continue encore aujourdhui
à présenter son film afin de poursuivre la sensibilisation
des citoyens. Un dossier chaud qui soulève les passions
et beaucoup de questions.

« Dans Rivières dargent, des promoteurs privés
sexpliquent, des citoyens sopposent, le gouvernement
minimise laffaire, les artistes adoptent symboliquement
des rivières, les défenseurs de lenvironnement
sépoumonent. Bref un débat fort intéressant
»
- Tommy Chouinard, Voir

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010

BANDE-ANNONCE |

Un Everest de l'intérieur
Documentaire de Sylvie Van Brabant et Claude-André Nadon
Produit par Nicole Hubert et Sylvie Van Brabant (Rapide-Blanc)
ainsi qu' Yves Bisaillon (Office national du film du Canada)
2001, 52 minutes
Français
LEverest. Plusieurs ont atteint son sommet, mais très
peu lont fait sans recourir à de loxygène
dappoint, ni même un sherpa. En février
2000, les membres de lexpédition Everest Millenium,
Claude-André Nadon, Bernard Mailhot, André Laperrière
et François Loubert, partent à la conquête
de lHimalaya pour réussir cet exploit physique
hors du commun. Mais devant la férocité du climat,
la cruauté de linterminable attente, et limmensité
de lobstacle à surmonter, leur ascension se transforme
peu à peu en une quête intérieure, en
un voyage spirituel.
Afin de sacclimater, les grimpeurs traversent le Tibet
pour se rendre à lEverest. En chemin, ils simprègnent
de la mystique des lieux de pèlerinage bouddhistes.
Cest le début du voyage spirituel. Une fois lascension
entreprise, les quatre hommes surmontent dénormes
difficultés. Leurs tergiversations sur le moment opportun
pour poursuivre la montée témoignent de leurs
fortes individualités. Puis, les terribles conditions
météorologiques les immobilisent pendant un
mois au camp de base, à 5400 mètres daltitude.
Ils se remettent en question, et doutent de leur quête
dabsolu. Coincés, les relations entre les membres
seffritent, les conflits éclatent, les masques
tombent. Deux dentre eux continuent, mais échouent.
Au-delà de léchec sportif, il y a léchec
de lamitié.
Ponctué de confidences recueillies sous la tente, au
camp de base, et de témoignages tournés à
leur retour, Un Everest de l'intérieur est beaucoup
plus quune expédition descalade. Courage
et amitié, dissensions et rivalités : cest
un véritable laboratoire des rapports humains. Film
sur la conquête de la montagne, symbole universel délévation
de lâme, lémouvant documentaire de
la cinéaste Sylvie Van Brabant et de lascensionniste
Claude-André Nadon traite avant tout de la fragilité
des liens humains.

« Un
Everest de lintérieur, un document étonnant
qui nous fait entrer dans lintimité de ceux qui
ont déposé leur destin au pied de la capricieuse
Déesse mère du monde. »
- Richard Chartier, La Presse
• Grand prix documentaire du Festival dAutrans, 2002
• Prix Galaxi de lAssociation canadienne des télévisions
• par le câble, 2001
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009

BANDE-ANNONCE |

Méchante job
Documentaire d'Ève Lamont
Produit par Nicole Hubert
2001, 70 minutes
Français
La mondialisation et l'intensification de la concurrence
sur les marchés mondiaux continuent d'engendrer la
détérioration des conditions de travail et des
licenciements massifs. Depuis les années 80, la grande
majorité des emplois créés au Québec
ne sont plus des emplois salariés à temps plein
mais plutôt des emplois à temps partiel et temporaires.
Aujourd'hui, le chômage et la précarité
du travail touche le tiers de la population québécoise.
Il ny a pas assez de travail pour tous, et pourtant,
le travail reste encore officiellement véhiculé
et reconnu comme la voie consacrée de valorisation
personnelle et d'intégration sociale.
Le mythe du travail amène des individus avec ou sans
emploi à poser un regard neuf sur la valeur primordiale
de lemploi bien ancrée dans nos sociétés.
Face au marché du travail en pleine mutation des personnes
provenant de diverses régions du Québec développent
d'autres façons de se réaliser et de participer
à la société que par l'occupation d'un
emploi. Certains vont jusqu'à tenter l'exode de la
société du travail.
Les artistes du Cochon Souriant travaillent en collectif
au sein d'une compagnie de théâtre ambulant autogérée;
une famille vit à la campagne de façon quasi-autosuffisante,
loin du système de consommation; des mères de
famille assistées sociales revendiquent un revenu de
citoyenneté, et un homme d'affaire préfère
la lutte sociale au commerce. Chacun à leur manière,
toutes ces personnes redéfinissent le travail véritable
en favorisant les rapports de réciprocité, en
pratiquant lentraide informelle, en sinvestissant
dans de projets culturels et sociaux, et en luttant collectivement
pour améliorer leurs conditions de vie. Elles cherchent
à avoir une prise sur leur vie, sur leur temps, sur
le sens et la finalité des activités qui occupent
ce temps, ce quelles ne retrouvent pas sur le marché
du travail. Autant dexpériences et de pratiques
variées qui soulèvent un sérieux questionnement
sur la place quoccupe le travail dans nos vies et nos
sociétés.
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008

BANDE ANNONCE |

Arjuna
Documentaire de Sylvie Van Brabant
Produit par Nicole Hubert (Rapide-Blanc)
ainsi qu' Yves Bisaillon (Office national du film du Canada)
2000, 52 minutes
Français
Des montagnes éblouissantes, un ciel plus bleu que
bleu et des champs fleuris à linfini
Quand
Arjuna peint, la lumière jaillit. Ses tableaux révèlent
sa vitalité, son talent, et son désir de vivre.
Pour un jeune trisomique dont les chances de survie à
la naissance étaient de six ans au maximum, cest
tout un accomplissement! Ses peintures qui expriment
autant les beautés de la nature que des moments significatifs
de sa vie le font voyager. Ses toiles sont sélectionnées
en 1999 pour le Art and Soul Festival, une importante manifestation
interdisciplinaire se tenant tous les 5 ans à Los Angeles,
et regroupant des milliers dartistes handicapés
de plus de 38 pays à travers le monde.
Pour Arjuna, cest le bonheur. Sil peut savourer
ce moment, cest grâce à ses efforts, et
aussi à ceux de son exceptionnelle famille qui lui
a démontré un amour indéfectible, depuis
sa naissance en 1974. Comme en lenvoyant vivre à
la Maison Emmanuel, une communauté thérapeutique
alternative des Laurentides dont le travail consiste à
développer le plein potentiel des handicapés
sur le plan affectif et intellectuel. Arjuna, cest
lhistoire dun jeune homme dont lamour de
ses proches et sa persévérance ont permis dextérioriser
davantage ses sentiments, et dafficher une lucidité
et une candeur bouleversantes.
Amie dArjuna et de sa famille depuis plus de 20 ans,
Sylvie Van Brabant a pu ainsi plonger dans lunivers
de cet être lumineux. La cinéaste croque un portrait
intimiste sur le pouvoir de lamour et de lépanouissement
de soi à travers lart. Arjuna est un film
tendre, empreint de poésie, qui va droit au cur.

« Cest
dabord lhistoire dune personne exceptionnelle.
Un jeune homme si fidèle à lui-même quil
rayonne, en toute simplicité, une incroyable joie de
vivre
Quelquun ni comme vous, ni comme moi. Quelquun
de très spécial qui porte le nom dArjuna.
»
- Sylvie Van Brabant
• Prix Fernand-Séguin pour la meilleure vidéo,
• Festival International de Multimédia et de la Vidéo Santé, 2000

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007

BANDE-ANNONCE |

Seul dans mon putain d'univers
Documentaire de Sylvie Van Brabant
Produit par Lucie Lambert et Sylvie Van Brabant (Rapide-Blanc)
ainsi que Nicole Lamothe (Office national du film
du Canada)
1997, 84 minutes
Français
Ils sont quatre : Julien, Frédéric, Noé
et Michel. Mais ils sont seuls. Seuls face à leur avenir,
après des années à se promener dun
centre daccueil à lautre. Ils ont volé
et cogné, consommé et trafiqué de la
drogue. Ils sont très forts, mais ils sont aussi blessés
et vulnérables, saisis par moments de fulgurants éclairs
de lucidité. Car, sous le regard de la caméra,
ils peuvent parler. Des parents, de leur absence, des influences
subies dès le plus jeune âge. Au cur de
leurs propos, un combat : celui de la violence, la toxicomanie,
la détresse, limpuissance et lexclusion.
Ils sont talentueux et intelligents, mais ont mal tourné.
À qui la faute? Comment le savoir? Au terme de cette
année entière où Sylvie Van Brabant les
a suivis, écoutés et accompagnés dans
leurs tentatives pour faire leur place dans le monde et sinventer
un avenir, un bilan peut être tiré. Non pas de
lensemble du phénomène de la violence,
aux causes si profondes et ramifiées, mais bien de
leur parcours difficile, et souvent douloureux.
Seul dans mon putain d'univers est un film-choc qui
mêle réalisme, sensibilité et compassion
pour scruter lâme dune génération
dont la détresse, la violence et la toxicomanie sont
symptomatiques dun profond désarroi social. Aux
témoignages de Julien, Frédéric, Michel
et Noé, sentremêlent les propos souvent
virulents ou désabusés de jeunes croisés
au hasard des rues. Cest à cette jeunesse en
crise que la cinéaste a voulu donner la parole. Leurs
mots crus secouent notre indifférence et nous font
saisir toute la détresse de leur univers. Leur putain
dunivers.

« Sylvie
Van Brabant leur tire des confidences, des moments de vérité
troublants. Son film nest pas un cri de désespoir,
cest un appel un rappel à lattention,
à la compréhension de ce que sont ces enfants
et de ce que nous sommes. »
- Serge Dussault, La Presse
• Prix Fernand Séguin, 1999
• Grand Prix du Jury, Festival international du multimédia
• et de la vidéo santé, 1999
• Nomination pour le meilleur long-métrage québécois,
• Rendez-vous du cinéma québécois, 1998
• Nomination pour le Prix Chalmers du meilleur documentaire
canadien

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006

BANDE-ANNONCE |

Le trésor archange
Documentaire de Fernand Bélanger
Produit par Sylvie Van Brabant
1996, 76 minutes
Français
Quest-ce qui a bien pu pousser le musicien René
Lussier et son ingénieur du son, Claude Beaugrand,
de refaire le voyage du général de Gaulle sur
le chemin du Roy? Quest-ce qui leur a donné lidée
denregistrer, sur leur Nagra, la langue imagée
et colorée des gens ordinaires rencontrés en
chemin? Cest leur amour de la musique, des sons et de
la langue. À bord dune Citroën de luxe,
le French Spirit, ces deux passionnés de la langue
retracent les pistes du patrimoine socio-linguistique et cherchent
à retrouver la magie des contes populaires du Québec.
Hommage à la langue populaire, Le trésor
archange est un road-movie calqué sur loeuvre
musicale de René Lussier : Le Trésor de la
langue. Poussant très loin la « musicalisation
» de la langue, cest-à-dire une traduction
musicale de voix enregistrées, Lussier y juxtapose
des voix connues, comme celles de Richard Desjardins, de Patrice
Desbiens, de Michel Chartrand
et du Général.
Longeant le fleuve qui les guide, Beaugrand et Lussier suivent
ce voilier imaginaire, le Saint-Élias, devenu un roman
emblématique de Jacques Ferron. Animés du même
souffle que le romancier, à laffût comme
lui de la beauté du parler gardé vivant par
les conteurs de Batiscan, ils partent à la conquête
de la langue et deux-mêmes.
Le trésor archange est une aventure sonore et
visuelle. La musique porte le film, elle lui donne son ton,
et commande ses images. Luvre de Lussier rejoint
aussi parfaitement les préoccupations historiques et
culturelles propres au réalisateur Fernand Bélanger
et à sa vision du combat linguistique québécois.
Raconté avec un humour décapant, Le trésor
archange est un film sur lhistoire du français
en Amérique. Mais aussi lhistoire du Québec
tout court : métissage, massacres des amérindiens,
mesures de guerre, transmission des chants et des paroles
des gens ordinaires, voilà tant de faits marquants
qui parsèment cette véritable fable sur lautonomie
du Québec.

« Comme
lalbum de René Lussier, le film de Fernand Bélanger
détonne et attaque nos préjugés. »
- Pierre Demers
• Primé au Festival du Nouveau cinémal, 1996

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005

BANDE-ANNONCE |

9, St-Augustin
Documentaire de Serge Giguère
Produit par Sylvie Van Brabant (Rapide-Blanc)
ainsi que Nicole Lamothe (Office national du film du Canada)
1996, 52 minutes
Français
Raymond Roy est un prêtre-ouvrier de Victoriaville où,
depuis plus de trente ans, il livre bataille pour permettre
aux laissés-pour-compte davoir un endroit pour
dormir et manger, de recevoir une formation ou même
davoir une chance de réintégrer la société.
Personnage attachant favorisant le partage et la solidarité
sociale, il est au service des plus petits, des écorchés
de la vie, dans une société qui a pour seul
idéal la consommation.
À travers ses écrits quotidiens dans lesquels
il raconte, jour après jour, les bonnes et les moins
bonnes expériences, cet homme daction, mais aussi
décriture, révèle ses doutes, ses
révoltes et ses désespoirs. Coopératives,
restos du cur, entreprises de recyclage: ces initiatives
que Raymond Roy croyait temporaires sont devenues permanentes. 9, St-Augustin est le témoignage doucement ironique
dun prêtre qui croit que la récupération
et la redistribution de la nourriture demeurent une fausse
solution au gaspillage et à la surconsommation. Que
ses efforts ne constituent peut-être finalement quun
sursis, face à toutes ces inégalités
sociales qui persistent.
Le film de Serge Giguère pose un regard lucide et tranchant
sur ce monde de surconsommation. En utilisant une façon
unique de faire intervenir la fiction pour susciter le questionnement,
il trace le portrait contrasté dun homme de courage,
mais aussi dun homme de colère. Dun homme
vaillant, mais aussi dun homme fatigué de la
bêtise des hommes. 9, St-Augustin, cest
aussi le portrait dune société qui sappauvrit
sans cesse, une société au bord du naufrage.

« Le
portrait de cet homme extraordinaire, esquissé par
Giguère, est intime et révélateur, parfois
plein dironie et de colère, mais toujours inspirant.
»
- David McIntosh, Toronto International Film Festival
• Prix André-Leroux remis par lAssociation
québécoise
• des critiques de cinéma, 1996
• Meilleur moyen métrage, Rendez-vous du cinéma québécois,1996
• Nomination pour le meilleur film catégorie biographie/histoire,
• Hot Docs, Toronto, 1996
• Compétition officielle, Visions du Réel, Nyon, Suisse, 1997
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004
BANDE-ANNONCE |

Baby Business
Documentaire de Judy Jackson
Produit par Sylvie Van Brabant (Rapide-Blanc)
ainsi que Don Haig (National Film Board of Canada)
1995, 59 minutes
Anglais et sous-titres français
Dans le meilleur des mondes, ladoption internationale
serait une solution idéale et humanitaire aux misères
de linfertilité des femmes du Nord et à
la terrible pauvreté des familles du Sud. Malheureusement,
le nombre de personnes des pays développés en
attente dadoption pour un enfant dépasse largement
la disponibilité de bébés abandonnés
légalement au tiers-monde. La raison? Les intermédiaires.
Plusieurs de ces personnes dont le travail consiste
à assurer le lien entre les familles et les bébés
abandonnés sont en train de transformer ladoption
outre-mer en un lucratif marché de bébés.
Dans ce contexte, la rencontre entre des avocats sans scrupules,
des officiels corrompus, et des parents désespérés
davoir un enfant, engendre trop souvent une situation
dans laquelle les enfants deviennent les pions dun jeu
cruel et déshumanisant.
Baby Business relate lexpérience de Judy
Jackson qui sest aventurée dans le labyrinthe
administratif de ladoption internationale. Au Salvador,
la cinéaste a rencontré des femmes découragées
qui cherchent leurs enfants, enlevés par des soldats
durant les violentes répressions du peuple des années
80. Plusieurs de ces enfants ont été vendus
et adoptés dans dautres pays depuis ce temps.
Au Mexique, elle a écouté lhistoire de
parents qui font du lobbying auprès du gouvernement,
convaincus que leurs enfants perdus ont été
donnés en adoption à létranger.
Et au Guatemala, Judy Jackson a dévoilé au grand
jour un système de pouponnières illégales,
appelées casas de engorde ou maisons de gavage.
Des scénarios comme ceux-ci, il sen produit à
tous les jours, dans le monde entier. Dénonçant
vigoureusement cette situation, la cinéaste présente
aussi un exemple encourageant : un programme dadoption
en Haïti administré de manière intègre
et humaine qui élimine lintrusion des intermédiaires
assoiffés dargent. Baby Business est un
plaidoyer articulé et documenté pour mieux comprendre
le complexe processus dadoption internationale. Cest
un guide instructif pour les agences dadoption en Occident
et un instrument de conscientisation poignant pour les couples
infertiles désireux de connaître la joie délever
un enfant.

• Gold Apple
Award, National Educational Media,
• Oakland, 1996
• Certificate for Creative Excellence, International Film
• and Video Festival, Illinois, 1996.
• Finalist Award, New York Festival, 1996
• Gold Cindy, International Cindy Competition, Spring Valley, 1997
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003

BANDE-ANNONCE |

Le roi du drum
Documentaire de Serge Giguère
Produit par Sylvie Van Brabant
1992, 54 minutes
Français
Héros populaire de lEst de Montréal, être
passionné, entier et naïf, Guy Nadon, cest
le rythme incarné. Un batteur de jazz qui frappe sur
tout ce qui fait du bruit. Un roi de limprovisation
musicale, mais aussi un roi de limprovisation tout court,
tenant parfois des propos à la limite du surréalisme.
Un « patenteux » qui fabrique ses propres batteries,
et construit son propre univers lorsquil se retrouve
derrière un drum. Un univers débridé,
à limage du Montréal des années
50, celui des clubs de nuits de Montréal, celui de
lâge dor du jazz au Québec.
Le roi du drum raconte la vie dun musicien autodidacte
doué, dont le seul malheur est dêtre né
au Québec dans les années 30, et de ne pas avoir
su se vendre aussi bien que dautres jazzmen. Il a refusé
une carrière internationale, ses peurs rejoignant
celles de la société québécoise
de lépoque Duplessis ayant limité
ses ambitions pourtant démesurées. Artiste marginalisé,
souvent incompris et rarement appuyé, Guy Nadon a plutôt
persisté à faire germer son imaginaire de percussionniste
et de fantaisiste, sans jamais presque quitter son quartier.
Film inclassable, Le roi du drum est un documentaire
fignolé comme une fiction, dans lequel on retrouve
un montage dimages aussi syncopé que la musique
de Ti-Guy-la-canisse. Ces incursions fantaisistes sont autant
dévocations du Québec davant la
télévision, que de la vie dun musicien
dont la passion pour le jazz est sans limites. Serge Giguère propose un portrait profondément humain, traité
avec autant de folie que son personnage, un homme ordinaire
qui se métamorphose devant sa batterie. Le roi du
drum, cest aussi un film sur lEst de Montréal,
sur ses gens simples et sincères qui ont lespoir

« Le
Roi du drum névoque pas strictement la contribution
de Guy Nadon au jazz québécois. Il sagit
de sa contribution à la vie. »
- Alain Brunet, La Presse
• Prix de la Critique aux Rendez-vous du Cinéma québécois, 1992
• Prix Gémeaux, Meilleur recherche, 1992

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002

BANDE-ANNONCE |

Oscar Thiffault
Documentaire de Serge Giguère
Produit par Sylvie Van Brabant
1988, 56 minutes
Français
Ah! Ouigne in hin in!, chante avec joie et énergie
Oscar Thiffault. Rythmes sautillants, refrains accrocheurs,
mélodies imagées, ses chansons sont un croisement
entre le country et le folklore québécois. Il
raconte fièrement dans une langue savoureuse, des histoires
sur les parcomètres, sur le premier satellite Spoutnik,
sur la construction du pont de Trois-Rivières, sur
les filles de joie du red light montréalais, et sur
Maurice Richard, au lendemain de lémeute du Forum.
Oscar Thiffault, un homme à la fois modeste et allumé,
est plus quun chanteur, cest un conteur, témoin
de son époque qui a écrit avec esprit et humour
des chansons qui, malheureusement, risquent de seffacer
de notre mémoire collective.
Mais cest sans compter sur Oscar
Thiffault le documentaire de Serge Giguère
qui, appuyé dextraits darchives, raconte
la vie dun personnage important de notre patrimoine
folklorique. De lépoque où il a été
bûcheron, ouvrier dusine, et travailleur dans
les mines, Oscar Thiffault en garde un souvenir vif. Dautant
plus quil en a tiré des chansons à la
fois désopilantes et pertinentes, comme Le Rapide Blanc,
une chronique sociale sur la solitude des bûcherons
et les femmes qui les désennuient. Pour le film, il
accepte de retourner au vrai Rapide Blanc, au nord de La Tuque.
Il parle aussi avec tendresse de
lépoque des tournées dans les chantiers
et les festivals de musique country au
Québec et aux États-Unis, en compagnie de son
complice de toujours, Rolland Provencher. Une époque
où les droits dauteur représentaient
trois cents par disque.
Portrait humoristique et sensible, Oscar
Thiffault est une bouffée de bonheur. À
75 ans, le chanteur se prête au jeu du cinéaste
qui le met en scène. Comme dans ce moment où,
sur fond danimation, il senvole dans son magnifique
avion à hélice rouge. Personnage universel,
Oscar Thiffault est une légende de la chanson québécoise,
mais surtout un être attachant, dont le positivisme
face à la vie est touchant et édifiant.

« Y mouillera pu pantoute,
pantoute. La compagnie des parapluies
vient de tomber en banqueroute »
- tiré dune
chanson dOscar Thiffault
• Prix de la critique aux Rendez-vous du cinéma québécois,
1988
• Mention honorable, Festival de Banff, 1988
• Meilleur film sur un personnage canadien et meilleur montage,
• Yorkton Film Festival, 1988

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001

BANDE-ANNONCE |

Depuis que le monde est monde
Documentaire de Sylvie Van Brabant,
Serge Giguère et Louise Dugal
Produit par Sylvie Van Brabant
1981, 64 minutes
Français
La naissance d'un enfant est l'expression très simple de la vie dans sa totalité. C'est une conscience renouvelée de ce que la femme et l'homme sont profondément, dans un contexte respectueux et digne de la formation de la famille. En attente de la venue de leur premier enfant, Sylvie Van Brabant et Serge Giguère recherchent un lieu propice à l'accouchement. L'endroit et le choix des personnes qu'ils désirent présents à la naissance les emmènent à s'interroger sur les conditions d'accouchement au Québec. Pour Sylvie, la maternité constitue un moment privilégié pour se réapproprier son corps et pour mettre en valeur ses connaissances et ses capacités. Abondant dans son sens, Serge se joint à elle, et ils se lancent dans la réalisation d'un film pour traiter du phénomène de la surmédicalisation de la naissance.
Depuis que le monde est monde est un film-choc qui permet
d'assister dans l'intimité aux accouchements de trois
couples qui ont accepté de participer au film. Par leur
action, ils aident à illustrer le questionnement, mais
aussi à proposer des alternatives aux interventions médicales
dominantes en milieu hospitalier. Afin de démontrer les
pratiques habituelles dans les hôpitaux du Québec,
Lucie et Marcel accouchent avec un obstétricien à
l'Hôpital Sainte-Justine. Linda et René choisissent
un accouchement dans l'illégalité à la
maison avec deux sages-femmes. Et un couple de la Beauce, Francine
et Jean, se bat pour avoir une chambre de naissance à
l'intérieur de l'hôpital de Beauceville, afin de
prouver qu'il est possible d'accoucher selon ses convictions
en milieu hospitalier.
Par son rayonnement médiatique, Depuis que le monde est monde a participé à une grande remise
en question des pratiques d'accouchement au Québec au
début des années 1980. De ce questionnement, un
mouvement de parents, de professionnels de la santé,
et de sages-femmes autodidactes a vu le jour. Le mouvement a
organisé une série de colloque intitulée
Accoucher ou se faire accoucher dont le but était de
fournir des recommandations au gouvernement provincial. Le débat
a perduré pendant 25 ans. Ce n'est qu'en 2005 que les
femmes ont finalement eu le droit d'accoucher à la maison,
en compagnie de sages-femmes.
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